SAINT HONORE

1885 – 1936 : L’horlogerie, une activité complémentaire devenue coeur de métier

 

Fondateur d’une dynastie de maîtres-horlogers, Victorin Frésard naît à la fin du XIX siècle dans une famille de cultivateurs installée à Charquemont, dans le Jura. A cette époque, nombreux sont les habitants de la région à exercer une activité d’appoint, notamment pendant la longue période hivernale. C’est ainsi qu’une forme d’artisanat particulière va peu à peu prendre son envol : l’horlogerie. Le père de Victorin Frésard effectue d’ailleurs lui-même un séjour en Suisse afin de parfaire ses connaissances en ce domaine. Dès son retour à Charquemont, il crée une société destinée à fabriquer des échappements à cylindre, tout en conservant son métier d’éleveur.

 

Lorsqu’il se retire en 1911, l’affaire est reprise par la génération suivante et son fils Victorin se retrouve aux commandes de la société « Frésard Frères et Paul Bessot », en compagnie de ses frères et sœurs. La nouvelle structure emploie alors 60 personnes en atelier, mais également 40 ouvriers travaillant à domicile, ce mode de fonctionnement permettant souplesse et compétitivité.
Pour assouvir sa passion de l’art, Victorin Frésard se rend régulièrement à Paris, carrefour de la création artistique française. C’est dans le voisinage de son pied-à-terre situé rue Saint-Honoré, qu’il affirme trouver l’inspiration parmi les artisans, écrivains, sculpteurs et peintres.

 

En 1932, il décide de quitter l’entreprise pour fonder une nouvelle société, « Victorin Frésard & Enfants », spécialisée dans les composants horlogers. Cette usine de taille conséquente qui comptera jusqu’à 150 employés fait appel à des sous-traitants qui ne sont plus de petits cultivateurs-artisans ne consacrant que quelques heures « à travailler sur la fenêtre », mais de véritables ateliers disposant d’équipements mécaniques modernes.

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